EXPERTISE INTERMODALE LYON-ST ETIENNE

6 mars 1997

Cabinet ISIS Ingénierie des Systèmes d’Information et de Sécurité (groupe Scetauroute)

4 rue des Cuirassiers 69428 Lyon cedex 03

Tel 04 78 71 88 81 - Fax 04 78 62 09 78

Quelques abréviations :

BAU =bande d’arrêt d’urgence VP = voiture particulière TC = transport collectif

A47 / RN88 (construite entre 1956 et 1965)

fonction dominante desserte régionale et locale

transit (+ pendant vacances)

forte croissance des trafics


Sommaire de cette synthèse :

page 1 A47 / RN88 I- Constat : trafic 1995 / origines et destinations

page 2 données complémentaires de circulation

page 3 diagnostic de sécurité II- Propositions d’amélioration de l’A47 / RN88

A - 3 niveaux

page 4 B - Exploitation et gestion du trafic

TRANSPORTS EN COMMUN - Types d’actions possibles

page 5 - Logique d’objectifs / AUTRES ELEMENTS

page 6 RESUME DES PROPOSITIONS / REMARQUES

page 7 SCJ : réflexions / Courrier de Gérard Payre

A47 / RN88

  1. CONSTAT.

TRAFIC 1995

tronçons

km début

km fin

longueur

trafic moyen / jour

en 2015 (hausse +2.5% )

dont PL %

A7 - La Madeleine

0

14.450

14.450

49 750

14.90%

La Madeleine - Couzon

14.450

23

8.550

55 260

10.40%

Couzon - La Varizelle

23

29

6

41 787 / 75 000

14.30%

La Varizelle - Terrenoire

29

34.080

5.080

61 260 / 108 000

10.40%

     

34.080

53 734 moyenne

 

taux de croissance moyen 1990 / 1995 = 6% / an 1995 = 5%

hypothèse basse 2.5% / an en linéaire = + 50% jusqu’en 2015

ORIGINES ET DESTINATIONS

DONNEES COMPLEMENTAIRES DE CIRCULATION

trafic en milliers de véhicules / jour (chiffres approximatifs car lecture de graphique)

dans les 2 sens de circulation

 

Evolution mensuelle en 1996

janv fev mar avr mai juin juil aout sept oct nov

au km 22 (vers Treyve) 52 54 57 63 61 64 65 58 63 63 56

au km 28 (vers Langonand) 46 47 51 54 52 55 57 52 55 54 46

Evolution hebdomadaire du trafic au km 22.

Lundi mardi merc jeudi vend sam dim

En octobre 1996 64 62 62 63 75 53 53

En juillet 1996 65 62 61 64 75 64 57

Evolution hebdomadaire du trafic au km 28.

Lundi mardi mercr jeudi vendre same dim

En octobre 1996 55 52 52 55 65 44 46

En juillet 1996 57 49 48 55 67 60 52

Evolution horaire du trafic jour ouvré = mardis d’octobre 1996 (chiffres à l’unité)

km 31 = vers La Chabure km 28 = vers Langonand sens 1 = Lyon - St Etienne

km 31 km 28

h sens 1 sens 2 sens 1 sens 2

1 500 200 500 150

2 300 150 200 100

3 200 100 150 100

4 200 200 150 200

5 400 400 300 400

6 600 700 400 600

7 1000 1500 800 1000

8 2300 3000 1500 2300

9 3500 3000 2500 2300

10 2900 2000 2000 1500

11 2000 2000 1500 1400

12 2000 2000 1400 1400

13 2300 2100 1400 1400

14 2500 2100 1500 1400

15 2500 2200 1500 1500

16 2300 2200 1500 1700

17 2600 2500 1700 1800

18 3000 3200 2500 2000

19 3600 3300 2400 2300

20 3000 2800 1700 1800

21 1500 1200 800 1200

22 1000 700 600 700

23 600 600 400 400

24 500 400 350 200

 

 

 

DIAGNOSTIC SECURITE

avec des mauvais enchaînements de courbes

Cette voirie est trop ancienne, elle n’a pas évolué ; l’état s’est plutôt dégradé :

L’accidentologie :

36% collision arrière (arrières de bouchons)

42% nuit (signalisation insuffisante)

 

 

CONCLUSION

Cet axe ne correspond plus aux exigences du trafic actuel et en terme de sécurité.

Exploitation rendue difficile par les caractéristiques géométriques réduites, avec des équipements vieux, parfois inexistants et non conformes.

" Une réflexion, mais surtout une requalification de l’axe est nécessaire pour répondre au mieux aux fonctions qu’il devra assurer dans l’avenir. "

 

 

II-PROPOSITIONS D’AMELIORATION DE L’A47 / RN88 => requalifier la liaison

  1. LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION PASSENT PAR 3 NIVEAUX :
  1. Itinéraire homogène.

Concrètement, on peut envisager

Il faudra rétablir les communications en parallèle à l’axe.

2. Equipements.

Dispositifs de retenues, isoler des obstacles dans certaines zones, atténuateurs de chocs, renforcement du balisage, marquage sonore au sol en cas de BAU réduite ou inexistante.

Tous ces équipements viennent en complément d’équipements d’exploitation.

3. Reprise ponctuelle de l’infrastructure.

Retrouver une BAU : utiles en cas d’incidents, de manoeuvre d’évitement et d’urgence, de travaux.

Echangeurs : voies d’accélération et de décélération sur un maximum d’entrées et de sorties. En fermer certains.

Reprendre le point dur du virage de La Corbeyre au km 21.

Ces dispositions devront être complétées par des équipements d’information et de guidage de l’usager, des mesures d’exploitation, etc...

B- EXPLOITATION ET GESTION DU TRAFIC.

Améliorer les situations habituelles de congestion. C’est le traitement des incidents qui apporterait le plus d’efficacité.

Concrètement, il est préconisé, sur les sections dangereuses, ou au niveau de remontée des bouchons habituels:

mise en place d’une organisation de niveau 3A (SDR) et évolution à terme vers le niveau 1

 

TRANSPORTS EN COMMUN.

Type d’actions possibles

  1. restriction et régulation de la circulation automobile : actions sur le stationnement de longue durée (résidence <> travail) et à proximité des immeubles de bureaux

B- amélioration de l’offre ferroviaire :

  1. électrification de la 2ème voie jusqu'à Carnot,
  2. amélioration des communications à Chateaucreux,
  3. rectification du tracé de Chateaucreux à Lorette, (coût = 47 MF ; gain = 6 à 7 mn)
  4. Autres possibilités : nouveau pont sur le Rhône 880 MF ; gain de 3 mn

électrification Carnot - Firminy

C- amélioration de l’accessibilité des gares :

  1. développer des parcs relais au contact des gares SNCF et des pôles d’échanges des réseaux urbains et interurbains
  2. créer des nouveaux points d’arrêt en périphérie
  3. créer des lignes de rabattement par autocars et lignes urbaines

A long terme, il faudra améliorer l’accessibilité des gares par l’urbanisme et les plans d’occupation des sols : pôles d’emploi autour des gares, pénaliser les zones peu accessibles en TC (exemple des Pays-Bas).

D- action commerciale : intégration tarifaire (abonnements combinés SNCF et réseaux urbains) - développer un tarif intégré pour les billets uniques - tarif parking + train (comme à Strasbourg)

La tarification doit s’adapter à la concurrence de la VP, indépendamment du kilométrage.

De telles mesures ne sont envisageables et acceptables pour les usagers que si parallèlement sont offertes des alternatives crédibles d’offres de transports publics.

 

Logique d’objectifs.

Compte-tenu de la hausse continue du flux routier et de la stagnation du flux ferroviaire, il faudrait  " appréhender les outils, les actions et le niveau de volontarisme nécessaire à une amélioration significative de l’attractivité des transports publics sur la liaison ".

Pour absorber l’augmentation prévue du flux routier en 2015 (= + 50 %), il faudra multiplier par 4 le trafic fer en agissant sur tous les tronçons (voir ci-contre) mais surtout sur certains 1 et 5.

 

 

 

Ces parts de marché ne peuvent être atteintes qu’en milieu urbain et périurbain avec un RER en agissant sur les 4 actions conjuguées : A, B, C, D.

 

AUTRES ELEMENTS

DEMOGRAPHIE - Environ 10% de Rhône-Alpes soit 500 000 habitants entre Firminy et Oullins résident dans le secteur directement concerné par la liaison Lyon - St-Etienne.

URBANISME - Perte de la population du centre ville de St-Etienne et de l’Ondaine au profit du secteur nord, à caractère fortement pavillonnaire et sur les coteaux.

Dispersion des zones d’emploi.

 

 

 

RESUME DES PROPOSITIONS

Court terme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moyen terme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REMARQUES.

Le groupe des écologistes du Conseil Régional a demandé à la Région Rhône - Alpes un complément à cette contre expertise, car il manque une proposition précise et surtout un chiffrage de ses conséquences : en terme d’augmentation de capacité, de sécurité, de coût.

Il manque également des propositions précises pour la gestion de l’infrastructure et l’aménagement et la gestion des routes locales.

Il faudrait préciser dans l’étude du trafic la part du trafic " domicile - travail " et celle du transit.

 

 

 

 

 

 

SCJ : Réflexions

L’étude des flux indique clairement que les pics de saturation sont dus aux trajets " domicile - travail " et que par conséquent, l’A45, à vocation internationale, ne répond pas à cette demande.

D’après cette contre expertise, nous devrions insister sur

  1. le développement des Transports en Commun
  2. (selon les propositions faites par cette étude) pour qu’ils satisfassent les besoins des usagers dans leurs déplacements " domicile - travail " avec le souci de la complémentarité et de l’attractivité à SNCF, XIième plan à réseaux interurbains (Cars Rouges) à réseaux urbains

  3. la requalification de l’A47 pour la rendre:
  1. l’amélioration du réseau départemental parallèle pouvant servir d’itinéraire de délestage en cas d’accidents ou de travaux importants
  2. le développement du transport combiné rail-route pour alléger la circulation routière de tous les poids lourds traversant la France

 

 

 

 

*****************************

PS : Gérard Payre courrier du 17 décembre 97 ; résumé de l’étude en question.

" L’expertise cite un chiffre de 720 MF à 820 MF pour une première remise à niveau de l’équipement (classe 3A = autoroute rurale), mais souligne qu’il conviendrait d’aller plus loin et viser un niveau d’équipement classe 1 (voie expresse urbaine : équipements denses de sécurité, signalisation, insonorisation, information de l’usager). Un tel niveau est réalisable sur l’ensemble du parcours, à l’exception de la traversée de Givors. "

*****************************

 

 

 

Synthèse réalisée par la Sauvegarde des Coteaux du Jarez.

CATALANO François - 04 77 20 73 15